PROCHAINEMENT ZADKINE ART DECO DU 14 NOVEMBRE 25 AU 14 AVRIL 2026

Du 14 novembre 2025 au 12 avril 2026

En 2025, le musée Zadkine célèbre les cent ans de l’Art déco en mettant en lumière les liens qu’a entretenu le sculpteur Ossip Zadkine avec les arts décoratifs dans les années 1920-1930. À travers plus de 90 œuvres – des sculptures mais également des objets et du mobilier - cette exposition évoque, pour la première fois, les relations qu’entretenait Zadkine avec certains grands décorateurs de la période Art déco, telle Eileen Gray ou tel Marc Du Plantier, ainsi que la parenté d’inspiration qui unit leurs créations. Grâce à de nombreux prêts - provenant tant de collections privées que d’institutions prestigieuses comme le musée des Beaux-Arts d’Anvers, la manufacture de Sèvres, le Mobilier national ou le musée des Années 30 à Boulogne – il est ainsi possible de donner la mesure du talent de Zadkine, artiste complet et passionné par la beauté et la variété des matières.  

Celui qui entendait se comporter « comme un ébéniste des XIIIe et XIVe siècles qui se fiait toujours à son instinct », comme il l’écrit dans ses mémoires, garde en effet un intérêt constant pour les savoir -faire empruntés à l’artisanat. Au début des années 1920, lorsque Zadkine, revenu du cubisme, cherche une voie nouvelle, il expérimente différentes techniques : il colore, dore et laque ses sculptures, donnant naissance à certains de ses chefs-d’œuvre comme l’Oiseau d’or, un plâtre doré à la feuille, ou le Torse d’hermaphrodite, laqué avec la collaboration du décorateur André Groult. C’est cependant sa maîtrise de la taille-directe qui lui vaut d’être sollicité pour l’Exposition internationale des arts décoratifs en 1925. Au côté de sculpteurs comme Pompon ou les frères Martel, il participe au décor de la Pergola de la Douce France, un monumental édifice érigé sur l’esplanade des Invalides et qui entend remettre au goût du jour la technique ancestrale de la taille directe de la pierre, perçue comme plus authentique que le modelage.

L’exposition, conçue en cinq sections, explore dans un premier temps le « tournant décoratif » qui s’opère chez Zadkine dans les années 1920, moment où le sculpteur se passionne pour la couleur en sculpture et expérimente des techniques comme la dorure et la laque. Une deuxième section met en avant les sculptures de Zadkine conçues pour l’architecture : Zadkine collabore en effet à plusieurs reprises avec des architectes pour décorer des monuments, à Paris comme à Bruxelles. Les sections trois et quatre sont consacrées aux expositions de 1925 et 1937, auxquelles Zadkine a, par deux fois, contribué. En cette année du centenaire, l’accent est mis sur l’Exposition de 1925 et sur la Pergola de la Douce France, l’un des rares monuments de 1925 encore conservé. Évoquée au musée Zadkine par le biais d’une maquette, d’esquisses et de documents, la Pergola est en effet remontée en 1935 à Étampes- où il est toujours possible de l’admirer aujourd’hui. L’exposition se clôt avec l’évocation de trois décorateurs dont Zadkine était proche : Eileen Gray, Marc du Plantier et André Groult. Dans l’ancien atelier du sculpteur, mobiliers et objets dialoguent ainsi avec des œuvres de Zadkine, présentées à la façon dont elles s’intégraient dans les intérieurs Art déco conçus par les créateurs renommés qui avaient su reconnaître son talent.

Commissariat :

Cécilie Champy-Vinas, conservatrice en chef et directrice du musée Zadkine

Emmanuel Bréon, conservateur en chef honoraire et président d’Art déco de France

Avec la collaboration d’Anne-Cécile Moheng, attachée de conservation au musée Zadkine

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