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1945-1958 : « Recommencer à construire »
Zadkine rentre en France « bien changé, ravagé » mais reprend vie dans sa terre du Quercy. « Je fis d’abord un groupe de trois personnages dont le bas était comme un lendemain de désastre – formes cassées, chaotiques dans leur déchéance – et le haut troué mais rebâti ; j’étais devant La Forêt humaine ».
Son art retrouve, au sein du chaos, une unité de mouvement et d’élan. Le souvenir des villes fracassées par la guerre – Le Havre, Rotterdam –, lui dicte le projet de monument de La ville détruite « avec ses bras jetés vers le ciel ». La municipalité de Rotterdam lui passe commande de ce monument en 1950.
La même année, Zadkine reçoit le grand prix de sculpture de la Biennale de Venise et participe à l’exposition « L’Art sacré, œuvres françaises des XIXe et XXe siècles » au Musée national d’art moderne. La première œuvre sur bois qu’il aura taillée à son retour avec « une joie intense et intime » est un Christ, acquis par l’Etat en 1952. Il poursuit dans son atelier parisien ou à l’Académie de la Grande Chaumière, l’expérience de l’enseignement. La reconnaissance internationale se manifeste par les expositions du Palais des Beaux-Arts à Bruxelles (1948), du Boymans Museum à Rotterdam (1949), de la galerie Fujikawa au Japon (1954).