Les premiers ateliers de Zadkine à Paris

Peu après son arrivée à Paris, Zadkine occupe en 1910 un atelier à la Ruche où il ne reste que quelques mois. Située passage Dantzig dans le XVème arrondissement, cette cité d’artistes créée au début du XXème siècle par le sculpteur et mécène Alfred Boucher accueillit de nombreux artistes tels Archipenko, Chagall, Modigliani, Lipchitz…
C’est à la Ruche qu’il commence à tailler la pierre : il y sculpte trois têtes et une Maternité en marbre. 

En 1912, il décide de se rapprocher du quartier de Montparnasse et déménage au 114 rue de Vaugirard dans une pièce située au rez-de-chaussée, au fond d’une cour, « ce n’était qu’une longue chambre, assez claire près de la grande fenêtre ». Il découvre une scierie dans cette même rue où il peut s’approvisionner en bois « C’est dans ses billes que j’ai taillé la Sainte Famille » et « Samson et Dalila (…)  Je taillais le bois et la pierre quand j’en trouvais, comme les artisans anonymes taillaient dans leurs ateliers de village. »

Un an plus tard, l’un de ses collectionneurs, M. Rodocanachi, lui procure, au 35 rue Rousselet, un nouvel atelier, situé au 2ème étage « grand et beau ainsi qu’une petite chambre à coucher, le tout enveloppé de lumière et de soleil à respirer ». Zadkine y organise en 1920 sa première exposition individuelle. Cette même année, il fera connaissance de sa voisine, jeune peintre, Valentine Prax, qui deviendra, quelque temps après, son épouse.