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1926-1941 : La source grecque, l’enracinement d’une « terre »
L’œuvre entre dans de profondes mutations. Sans renoncer à la taille directe, Zadkine, exécute des modèles en plâtre ou en terre coulés ensuite dans le bronze. Les Ménades, Naissance de Vénus, Figure drapée, Orphée marchant, Diane… Libérées de la gangue du bloc compact, les formes se plient à l’harmonie d’un rythme fluide. Le voyage en Grèce (1931) confirme ce retour « aux limpides sources de philosophies religieuses et esthétiques » de la plastique antique.
Depuis 1928, Zadkine a quitté l’atelier de la rue Rousselet pour « l’oasis » de la rue d’Assas. Sa notoriété se confirme par des expositions personnelles à Londres (1928), à la Biennale de Venise (1932), au Palais des beaux-arts de Bruxelles ou à New York (1933). Mais sous l’effet de la crise économique, les collectionneurs se volatilisent. Fidèle au pays du Quercy qu’il avait découvert à l’été 1918, Zadkine et sa femme trouvent leur « terre » dans le village des Arques – une grande maison délabrée avec une grange où ils s’installent en 1934. Une terre à laquelle Zadkine doit s’arracher après la défaite de la France et la mainmise des nazis. A la fin de mai 1941, il obtient un visa pour les Etats-Unis.